Cette journée des « accompagnants » me donne l’occasion de souligner à quel point être le proche, être celui qui tient la main, être celui qui essaie d’apaiser et de rassurer est un combat à part entière.

Après une première épreuve en 2012, me voilà confrontée, depuis le début de cette année à une récidive. Un véritable tsunami auquel on ne s’attend pas et qui ébranle toutes les certitudes, toutes les convictions construites après 6 ans de « pause ».

Evidemment, en tant que malade, chacun se préoccupe avec douceur, délicatesse, de mon parcours, de mon protocole, de mon mental, de mes difficultés.

Mais au fil des mois, moi, la malade, j’ai vu mon compagnon de cordée, « souffrir » des phrases toutes faites « il faut que tu sois fort », « tu dois tenir pour qu’elle guérisse », « tu ne peux pas craquer »…

Mais si, lui aussi, a le droit de craquer, d’exprimer ses peurs, de ne pas être surhumain. Souvent, et très naturellement, tout est centré sur le malade. Mais la douleur de l’accompagnant, son inquiétude, son sentiment d’impuissance face à l’annonce, aux traitements et à leurs difficultés sont des réalités âpres à bien des égards.

Accompagner, aider, c’est aussi assurer le quotidien familial, assurer au travail, assurer sur tous les fronts. Être aidant, c’est aussi un combat de tous les instants.

Merci, à toi, mon premier de cordée, de combattre à mes côtés.