Je souhaite partager ici quelques tuyaux pour garder le moral, se prendre en charge au delà de la prise en charge médicale classique et parler un peu d ontogénétique car c’est fondamental parfois pour être bien traitée…

J’ai eu un premier cancer du sein en 2016, a 40 ans, traité en 2017. Je suis actuellement en récidive… Au niveau du foie !

J’ai 45 ans. Je porte une mutation génétique Brca2 dont plusieurs membres de ma famille sont aussi porteur / porteuses. Mon cancer est hormono dépendant, il avait infiltré 3 ganglions. J’ai donc eu une mastectomie à droite et un curage. 4 mois de chimio, 6 semaines de radiothérapie et ensuite de l hormonothérapie orale et en injection. Puis ovariectomie préventive en 2019.

J’ai toujours refusé la reconstruction et l’ablation préventive du sein gauche. Pour cette récidive je finis ma 8e cure de chimiothérapie orale et hormonothérapie par injection sur… Je ne sais pas combien !

Je suis mariée, depuis 20 ans, et j ai 2 loulous de 14 et 20 ans.Côté terrain familial, ma cousine a eu un cancer du sein a 35 ans. Ma tante à 58. Ma mère a 62 et est décédée d un cancer du pelvis.

Pour moi, le cancer n’est pas une fatalité : il est là pour m’enseigner à vivre pleinement, à me libérer de mes prisons intérieures et m’a ramenée 2 fois à l’essentiel. Il me permet de profiter plus intensément de la vie et de progresser spirituellement.

Le dépistage génétique permet une prise en charge plus adaptée (je suis suivie sur Lyon) : lors de mon 1er cancer, on m’a tout de suite proposé une mastectomie et la chimiothérapie qui était adaptée à mon cas. Les mammographie ont un « dosage » adapté : je ne suis pas exposée au rayonnement comme une femme qui n est pas porteuse d une mutation génétique.

Au quotidien pour garder le moral…Ce qui est fondamental c’est d être bien entourée (l’affection, l amour des siens, des collègues ou amis bien sélectionnés ça porte !), de trouver de bons médecins quitte à faire des km parfois (les frais peuvent être remboursés ), de se soigner de façon globale (accompagnement psychologique compris, sophrologie, magnétiseur, phytothérapie, musicothérapie..).

Tout ce qui est possible financièrement et qui fait du bien, en cherchant là aussi les bonnes personnes via le bouche à oreille.

Cultiver le plaisir, porter son attention sur tout ce qui va bien au-delà de la fatigue des traitements et de la souffrance de l’esprit.

Cultiver le lien avec la nature, source de vie !

Jardinage, balade ou randonnée quand c’est possible. Avoir une activité physique qui procure du plaisir et adapter sa pratique selon son état.

En parallèle à la chimiothérapie, le « dialogue avec les cellules » de Guy Corneau (vidéo gratuite sur youtube) m’a beaucoup aidée (et je l’écoute encore !), il y a juste à écouter tous les jours en étant allongée (!), son livre « Revivre » donne aussi des nombreuses pistes.

Et comme musique qui fait vibrer les cellules et recharge les batteries positivement : le canon de Palchelbel de Michel Gautier (youtube également, durée 6 minutes !).

Se faire une playlist joyeuse sur youtube, écouter des humoristes, fuir les informations et les personnes tristes ou pesantes, et s écouter, se ménager le plus possible !

A savoir : On peut avoir une mutation génétique et ne pas développer de cancer ou ne pas faire de récidive…Ma tante à eu un seul cancer et elle a 70 ans bon pied bon oeil aujourd’hui !

La vie nous aide lorsqu’on la sollicite, parfois au-delà de nos espérances !

Nous vivons aussi une époque où nous avons accès à des soins auxquels nos ancêtres femmes n’avaient pas accès. Des milliers de femmes dans le monde ne peuvent pas être soignées non plus notamment à Bamako par exemple.

Il y a donc de bonnes raisons pour se battre et mettre toutes les chances de son côté ! 😉


D’autres témoignages autour du cancer du sein :

Me Reconstruire après un cancer du sein :