J’ai commencé à fumer pour faire comme les autres à l’adolescence, et puis j’ai continué sans jamais essayer d’arrêter. D’un tempérament gai et insouciant, je répondais à ceux qui me conseillaient d’arrêter qu’il fallait bien mourir de quelque chose », que « le cancer du poumon touche aussi des non fumeurs »…

En 2013, j’avais 44 ans et 2 enfants de 10 et 12 ans, un emploi, une vie agréable.

Des douleurs au dos ont commencé à me gêner… Consultations, ostéopathe pour diagnostic de hernie discale, anti-douleur, et cette douleur qui s’aggrave. RADIO DU POUMON IMPECCABLE.

Ouf, je suis soulagée! Mais la douleur persiste, jusqu’à provoquer des malaises. Un remplaçant de mon médecin me prescrit un scanner.

À partir de là, commence la descente aux enfers : diagnostic de cancer du poumon, la tumeur a entamé une vertèbre et touche les nerfs de la colonne vertébrale.Je me revois dans la salle d’attente, attendant le compte-rendu. Et là, une seule pensée: pourquoi ai-je fumé ? Était-ce finalement aussi important que ça, assez important pour risquer ma vie ?

Je ne me suis jamais demandé « pourquoi moi »… Je savais pourquoi : la cigarette !

Il existe peut-être d’autres facteurs pour expliquer ce cancer, mais je suis certaine que j’ai au moins permis au processus de s’accélérer en fumant. Et je suis certaine aujourd’hui que la plupart des fumeurs développeront un cancer. J’ai eu la chance finalement que la tumeur ait été détectée très tôt, et je suis aujourd’hui en rémission.

Je ne vous parlerai pas des traitements longs, douloureux, des mutilations physiques, des souffrances psychologiques, de la douleur de voir souffrir ses enfants qui ont peur que leur maman meure, du nombre de malades morts pendant mon combat…Mais je sais une chose : la CIGARETTE mène inexorablement au cancer, du poumon ou d’autres organes.

« Le jeu en vaut-il la chandelle ? » Personnellement, j’ai appris à mes dépends que ma réponse était non, alors si je pouvais permettre à certain.s.es d’en prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard.