J’avais 33 ans lorsqu’on m’a diagnostiqué mon cancer, j’étais responsable de projet à la relation client digital. J’ai clairement exprimé le choix de vouloir poursuivre mon travail mais de façon aménagée via le télétravail.

J’étais persuadée que conserver cette vie sociale me permettrait d’aller de l’avant et serait un facteur supplémentaire de guérison.

Je m’arrêtais uniquement le jour de la chimio et à chaque cycle je faisais le point avec le médecin du travail pour savoir si nous conservions cet élan ou si nous l’ajustions.

Seuls mon équipe et mes managers ont été informés de la situation : j’ai fait le choix de ne pas en parler aux autres équipes pour ne pas avoir de traitement de faveur. Mes managers ont fait preuve de beaucoup de bienveillance et grâce à eux j’ai pu bénéficier d’une mutation en province après le traitement qui me permettait de tourner la page de ce chapitre de ma vie.

Je suis particulièrement fière de ce parcours en ayant pu rester active mais j’ai conscience que cela n’est pas possible pour tous et notamment pour certaines professions.