Depuis longtemps je tenais à vous remercier, vous rendre hommage, vous apporter à mon tour toute l’attention et toute l’admiration que je ressens pour vous et surtout pour mes nièces et neveux, mes soeurs Christiane et Catherine, mes filles et à une moindre mesure tous les autres qui m’ont adressés des petits mots de soutien.

Je sais qu’ils m’accompagnaient à la mesure de leur talents, temps ou capacités.Tous m’ont permis d’avancer contre vents et marées, dans les moments difficiles, de doute et de souffrance, de peur et d’angoisses.

Je voulais aussi vous faire l’aveu de comprendre mieux maintenant vos silences, votre malaise quelquefois votre besoin de fuir cette répétition incessante de la maladie.

Je voulais te dire à toi Christiane qui parle moins qu’elle n’agit, le bien, le réconfort, la tendresse, la compassion que tu as su m’apporter en venant me voir de façon régulière, en m’écoutant malgré l’angoisse que je devais te renvoyer ; alors que tu te sentais doublement responsable de nous, en tant que soeur aînée et unique enfant non touché par cette altération génétique qui avait déjà condamné notre frère, notre soeur et notre mère.

Tu m’es précieuse et irremplaçable tout comme tes enfants et notre dernière soeur Cath qui comme un vaillant guerrier a elle aussi connu les péripéties du cancer et de ses rechutes, qui tambour battant veut démontrer malgré tout que la vie tant qu’elle est là, mérite d’être vécue au mieux de nos envies et de notre forme.

Merci encore à Dédé qui me rassure, m’apaise et s’interpose pour me faire beneficier du meilleur des soins. C’est sans détours qu’elle intervient interroge et participe aux décisions. Elle me donne l’impression d’être importante.

Merci à Carole qui ne cesse de me demander de mes nouvelles, qui s’inquiète de mon sort selon les événements et qui accourt en cas de besoin, séance tenante, même si elle doit faire le tour de Paris.

Merci à mes filles pour qui ce cancer est toujours menaçant depuis qu’elles sont petites, elles sont ma raison de vivre et d’espérer.

Merci à tous mes proches, pour cet esprit de famille, pour cette complicité, pour cet amour partagé et indestructible que vous savez préserver et cultiver car sans vous continuer à se soigner aurait été moins lourd de sens…

Famille, je vous aime.