Ah l’après cancer toute une histoire…

Mon chirurgien nous l’avait dit à mon mari et moi que « l’après » est difficile et que très souvent les femmes font une dépression.

Durant nos traitements on est vu sans arrêt par les médecins, on est dans un cocon. De plus, l’entourage est très présent, dès que tous les traitements sont finis, basta…

Les visites chez les médecins sont hyper espacés, on est « lâché » avec nos craintes, on nous dit qu’il faut reprendre une vie normale mais en même temps on a cette épée de Damoclès sur la tête.

Pour ma part, j’ai encore mon PAC, ça me rappelle à tout moment que la récidive est probable… L’entourage reprend le cours de sa vie, ce qui est totalement légitime, mais du coup on est moins soutenue. C’est comme si ce cancer est derrière nous…

On sent que les personnes ne veulent plus forcément entendre parler de tout ça, ce que je comprend mais nous on l’a encore en tête, car déjà les symptômes de la chimio sont encore présents.

Pour ma part grosse prise de poids, les douleurs neuropathiques…, les cheveux qui repoussent mais on dirait mafalda la folle, la peau a changé, ce manque de sein quand je suis nue qui me rappelle tout ça aussi…Difficile pour ma part d’en parler avec mes proches, sûrement par peur de les embêter, les protéger aussi. Les rapports sont pas toujours facile, on se sent incomprise, les paroles que l’on entend sont pas toujours les bienvenues, les gens sont maladroits (je ne leur jette pas la pierre, je l’ai fait aussi)…

Je dirais que « l’après » est peut être plus compliqué que le pendant, car durant les traitements on est à fond on réfléchit pas on fonce…