Début novembre 2018, commencent de violents maux de tête. Ma bioenergeticienne me conseille de faire une prise de sang rapidement. Deux docteurs me la refusent prétextant que mes maux de tête viennent du stress. Je leur explique que le stress est une conséquence de mes maux de tête pas l’inverse !!! Au bout de 3 semaines, un week-end, je tombe de fatigue, je ne peux même pas sortir de mon lit.

Sos médecins prescrit enfin la fameuse prise de sang : leucémie aiguë myeloblastique avec 67% de blastes ( cellules cancéreuses ) dans le sang. C’est pas gagné mais les docteurs ne me le disent pas.

Du coup, mon cerveau toujours très optimiste se voit déjà guéri ! Et c’est sûrement ce qui m’a sauvée. Je n’ai jamais imaginé que je n’allais pas guérir.

Les chimiothérapies s’enchaînent. La première 24h sur 24h pendant 7 jours. Mon corps qui n’absorbe d’ordinaire aucun médicament ne comprend pas. Je reste 10 jours au lit sans pouvoir bouger. J’ai une infection aux poumons, je fais un gros choc anaphylactique lors d’une transfusion de plaquettes. Et finalement au bout de 4 semaines, je rentre chez moi. La chimio a fait effet car il ne reste que 5% de blastes et je récupère doucement.

S’ensuivra 2 autres chimiothérapies avec dans le cas de la leucémie une tombée en aplasie (lorsqu’on n’a plus assez de globules blancs pour se protéger des virus et infections).

Finalement, je suis en rémission mais pas dans mes gènes où il y a des marqueurs de maladie résiduelle qui disent que statistiquement le risque de rechutes est énorme. Seule solution : une greffe de moelle osseuse !

J’ai été hospitalisée 6 semaines pour la greffe. 6 semaines en chambre stérile sans pouvoir sortir de ma chambre avec des traitements très lourds et des contraintes très strictes. J’ai tout détaillé quotidiennement sur mon compte insta @pissaps.

Aujourd’hui, je suis à j+50 de ma greffe. J’ai quelques effets secondaires pas très drôles : gvh de la peau (mon greffon attaque ma peau et ça donne de grosses taches noires), gastrite à cause des médicaments et surtout extrême fatigue. Sans oublier qu’au niveau de mes globules je suis un bébé de 50 jours donc ultra vulnérable. Pas de restaurant, de fêtes de famille, de transport en commun, une visite hebdomadaire de contrôle avec toujours transfusion de globules rouges.

Voilà ma vie d’aujourd’hui mais je vis, je profite de mon conjoint et de mes enfants, c’est bien ça la définition du bonheur !