En 2016, j’ai 29 ans, je prends la vie avec légèreté et je suis décoratrice et chargée de production en évènementiel installée à Montpellier depuis plusieurs années.

En ce début d’année, le 6 janvier, je dois subir une intervention pour me faire ôter un fibroadenome dans le sein droit, rien de grave. Seulement, au réveil de l’intervention, mon chirurgien m’apprend une drôle de nouvelle qui va bouleverser mon quotidien : un crabe m’a pincé les miches.

Je connais bien la maladie… ma maman a eu un lymphome Hodgkinien quand j’étais enfant, mais à 29 ans, je ne m’imaginais pas passer par là. Durant plusieurs mois, j’ai navigué dans les eaux troubles du Cancer du sein, chimiothérapie, tumorectomie, radiothérapie et reconstruction.

Tout au long de la maladie, j’ai tenu un journal de bord dans lequel je racontais, parfois avec humour, mes aventures et mésaventures. Poussée par mon chirurgien, j’ai publié mes écrits. Je voulais partager mon vécu, témoigner et aider, avec mes mots, tous ceux et toutes celles qui traversent l’épreuve de la maladie. Je suis également très présente sur les réseaux sociaux.

On se sent plus fort, soutenu par ceux qui vivent les mêmes maux. Et je continue à écrire ! Un livre est en préparation.

J’ai été très entourée durant cette épreuve, autant par mes proches que par des soins de supports proposés à la Clinique Clémentville de Montpellier (sport, sophrologie, etc.).

J’ai également rencontré une association qui accompagne les patients dans leur reconstruction personnelle et professionnelle après une maladie chronique. J’ai suivi leurs ateliers, ils ont été une vraie béquille dans l’après Cancer qui a été une période très compliquée à vivre pour moi, autant que la maladie elle-même.

Aujourd’hui je suis engagée à leur côté, comme bénévole. Nous menons des actions pour aider les patients à se reconstruire, à se relever après le Cancer, à se lancer dans de nouveaux projets.

Retrouver un emploi après la maladie est très difficile. J’ai dû quitter le mien car mon entreprise ne pouvait pas adapter mon poste à mon état de santé. Désormais, je dois justifier la ligne blanche sur mon CV sans jamais prononcer le mot Cancer car il fait peur aux employeurs !

Mon Kombat aujourd’hui, avec cette association, c’est de faire changer les mentalités dans le monde du travail pour que la maladie soit reconnue et acceptée.Ce n’est pas parce que l’on a été malade que nous ne sommes plus capables de travailler, bien au contraire, le combat contre le cancer permet de développer des compétences et des forces incroyables !

Lisa