Atteinte d’un cancer des ovaires découvert brutalement en juillet 2015, il a fallu très rapidement que je sois prise en charge pour anéantir de grosses tumeurs découvertes sur mes deux ovaires et son extension sur d’autres organes.

11 séances de chimiothérapie, une grosse intervention chirurgicale et l’ablation de plusieurs organes touchés et de nouveau 6 séances de chimiothérapie pour achever mon protocole de soin.

Quand arriva la dernière visite et séance où ma rémission m’avait été annoncée, j’ai dit à mon oncologue : « Docteur, comment vais-je faire la semaine prochaine sans traitement ? »

Et là, il m’a répondu « vous n’allez pas faire de la chimiothérapie toute votre vie Madame A… ».

Mon cœur s’est alors emballé et l’angoisse, que je n’ai absolument pas eu pendant ce dur protocole, était là. Du coup, il m’a orienté immédiatement vers la psychologue du service oncologie pour trouver des réponses à ma peur et à mon angoisse de voir ma maladie revenir.

J’ai eu quatre séances et cette dame, après nos échanges m’a beaucoup aidée avec des mots simples qui m’ont permis de vivre sereinement pendant un an.

J’ai eu, en 2016, tous les trimestres une visite de contrôle et j’ai eu une récidive en mars 2017.

Là, a recommencé pour moi un nouveau parcours de soin. Il y a toujours des larmes au début pour accepter cette annonce, mais très vite je refais surface car maintenant mon objectif de vie c’est de lutter coûte que coûte pour m’en sortir car mon fils, mes filles ont besoin de moi.

J’ai fini un second protocole le 27 novembre 2017 et la rémission a de nouveau été prononcée.

Maintenant, j’aurai toutes les trois semaine une chimiothérapie dite « d’entretien » et non toxique, et ce pendant les trente semaines à venir.

Je serai très longtemps sous contrôle, je n’ai pas trop le choix !!!

Je suis contente que ce protocole se soit achevé car il a été un peu plus dur que le premier et que les effets secondaires sont toujours présents (neuropathie des mains et pieds due au traitement).

Ce qui m’a toujours aidée et sauvée, c’est mon mental, cette force de caractère que j’avais avant d’être malade, mes trois enfants, mon époux et mes proches, ma joie de vivre, mon sourire, mes rires (j’aime beaucoup rire) et mes ami(e)s que je surnomme ma « Nuée d’étoiles ».

Le cancer ne m’a rien enlevé de tout cela. Je dis toujours que je vais le « botter ». J’ai mené un combat loyal avec lui, c’est-à dire que je l’ai accepté pour mieux le combattre. C’est toujours difficile mais je n’aurai de cesse de me battre pour voir le devenir de mon fils de 22 ans, de mes filles de 19 et 12 ans.

Pour conclure je dirai que j’aime tellement la vie et surtout la douce vie que j’ai eue, c’est pour cela que je ne baisserai jamais les bras, malgré la dureté de cette maladie et quoi qu’il arrivera.