Cher cancer,
Tu te demandes certainement ce que je fais, hein ? Pourquoi je ne parle pas de toi à longueur de blog ? Ça t'agace, hein ? J'avais pourtant l'air d'une proie idéale pour faire pleurer dans les chaumières : gentille, conciliante, heureuse en travail et en amour, de chouettes gosses, une belle bande d'amis de tous âges...
Eh bien figure-toi qu'à force de traduire des documentaires animaliers et de regarder des films noirs, j'ai appris un truc : quand on t'attaque, tu cognes... et plus fort. Alors voilà, ce n'est pas parce que tu es en train de me grignoter un sein que tout va s'arrêter. Je ne dis pas que je ne suis pas morte de trouille, ça non. Mais il ne faut pas me chercher au risque de me voir me transformer en psychopathe tel un Joe Pesci ou un Viggo Mortensen bien énervés.
Pour le moment, j'ai contre-attaqué soft en faisant un aller et retour express à Toulouse pour revisiter notre future maison et lancer au plus vite la négociation… c'est-à-dire avant l'opération (et surtout avant les résultats).
Na ! Pan, dans les dents. Si tu crois que tu vas nous faire fléchir, tu vas au devant de grandes désillusions. Alors, un conseil, laisse tomber. Oublie-moi.
(Février 2008)
Thèmes abordés
Cancer du seinParcours de soin