Aujourd’hui je pars à Lyon, 6 ème chimio avant l’opération du cancer du sein cet été. L’image d’une petite fille inquiète pour sa maman me vient et puis celle d’une maman qui garde espoir et énergie pour offrir du temps à sa fille et vivre à ses côtés arrive en deuxième plan. Oui bonne fête les mamans ! Toutes les mamans et encore plus celles qui se battent et tiennent bon. Alors oui, mes pensées vont d’abord aux mamans qui se battent pour garder la vie et s’offrir ce temps. A elles en premier, à leurs proches et à toutes les mamans. Et puis, peut-être, aussi parce que c’est mon cas, à toutes celles qui ne pourront pas à l’issue du parcours de soin être dans ce rôle de maman. Elles savent ce que c’est de fêter la fête des mères , à la leur, de maman, mais ne sauront jamais ce que c’est que d’accueillir un collier de nouilles ou un moulage en plâtre fait avec amour au côté d’une maîtresse bienveillante par de petites mains. Une pensée aussi pour celles dont le couple n’aura pas résisté à cette annonce de « non famille ». Une bonne fête aussi aux « non-mamans » qui n’imaginaient pas que ça arriverait ainsi. Voilà ce que je voudrais leur dédicacer. J’ai aussi une pensée, même s’ils ont aussi leur fête à eux, pour les papas, ceux qui comme mon compagnon sont instantanément aimé par les enfants. Le mien était fait pour ça, ça n’arrivera pas et il n’est pas parti. Il me conduit à Lyon aujourd’hui. Il se passe sans doute des moments magiques et fort en amour malgré ces douleurs osseuses et malgré le combat et la tristesse. La créativité, créer sa vie après ça et s’aimer, voilà ce que je voudrais souhaiter aux « non-mamans »! Gardez le cap aussi. Alors bonne fête à toutes et tous qui se seront reconnus dans ce message. Avec mes meilleures pensées pour tous. P.