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« Témoigner procure du sens à sa propre existence et permet à d’autres d’en tirer avantage. »
Philippe Bataille, sociologue
Je ne suis pas douée pour l’écriture alors je fais simple. J’ai 36 ans on m’a découvert un cancer de vessie la veille de commencer un nouveau travail.
Les annonces téléphoniques puis de vive voix, sont des moments terribles, je crois que je m’en souviendrai toute ma vie.
Là, tout bascule, le seul truc qui me venait a l’esprit c’est que je dois survivre à tout prix pour mes deux filles 2 ans et 4 ans.
L’urologue a souhaité passer la main il n’a pas su me dire vers qui me tourner. Le crabe que j’avais était tellement improbable et rare… rassurant tout ça 😀 enfin bref vous avez un cancer, ça ne devrait pas vous arriver, vous n’avez vraiment pas de chance, préparez-vous à vivre avec une poche car il faut enlever la vessie elle est infiltrée 🙁 coup de massue.
À 36 ans, une poche ça ne fait pas rêver, alors on ne se laisse pas abattre, on fait le tour de Paris et à chaque rendez-vous on confirme qu’il faut enlever la vessie mais aussi l’utérus. Là, 2ème coup de massue, moi qui négociait déjà le 3ème 😢.
Certains me proposent de me mettre une poche pour éviter toute récidive et dans la majorité, ils me proposent une nouvelle vessie avec un bout d’intestin youpi ça a l’air top comme ça et puis il y a une solution et interne en plus, donc génial on part là dessus.
Pour l’utérus aucun n’est d’accord, certains veulent garder d’autre pas. Je décide évidemment à contre coeur de le retirer car s’il y a reprise, c’est une reprise fatale donc je me fie à celui qui m’opèrera en janvier et je fais ce qu’il y à faire.
Voila donc opération en janvier, suites opératoires très compliquées, on m’avait pas prévenue pour ne pas m’effrayer 😂.
Maintenant il est temps de se reconstruire, de profiter de cette deuxième chance.
Je pleure encore mon utérus, je rêverais de porter encore la vie mais je relativise aussi je suis vivante…..