Partagez votre vécu à votre manière, par un texte, une image, une vidéo !
« Témoigner procure du sens à sa propre existence et permet à d’autres d’en tirer avantage. »
Philippe Bataille, sociologue
Quand on m’a diagnostiquée mon cancer du sein en février 2022 cela faisait un an que j’étais avec mon copain. Subodorant les épreuves qui m’attendaient et qui nous attendaient, et le voyant plus impliqué de jours en jours après l’annonce, je lui ai fait savoir que s’il le souhaitait, nous pouvions mettre un terme à notre relation. Lui expliquant que je comprendrais qu’il ne se sente pas d’affronter ce qui allait suivre. Mais que si c’était le cas il fallait se séparer maintenant et non plus tard lorsque je serai affaiblie moralement et physiquement par les épreuves et les traitements. Il a refusé, me disant être choqué de cette proposition.
En juillet 2022 je perdais ma maman d’un cancer du poumon. En septembre je comprenais que mon copain depuis quelques temps déjà s’était mis à la recherche d’une autre relation via les sites de rencontres et qu’il avait jeté son dévolu sur une nouvelle personne a qui il a raconté que nous étions séparés. J’ai du mettre moi même un terme à cette histoire face au manque de courage de l’homme avec qui j’étais. Il soutient aujourd’hui à sa nouvelle amie que je n’étais qu’un « plan cul ». J’entends bien les personnes qui me disent que c’est un mal pour un bien et que je mérite mieux. Mais je mets au défi toute personne capable d’affronter toutes les épreuves d’un cancer et la trahison de la personne sur qui vous comptez pour les passer.
Rien de pire que la trahison. Dites vous que vous avez failli rester en couple avec un salopard. Vous guérirez, rencontrerez un chic type et aurez une vie longue et heureuse, j’en suis persuadé.
Merci Patrick 🙂, c’est ce que j’espère!
Courage à vous. Cet homme n était pas la bonne personne. Lorsque vous avez appris le cancer, vous lui aviez dit qu il était libre de partir s il ne se sentait pas de vous accompagner pour affronter ce crabe. Il a eu un mauvais comportement envers vous, c est vrai, qu il aurait pu vous éviter une souffrance de plus, surtout après la perte de votre maman. Comme je dis souvent, il y a des souffrances qui peuvent être éviter mais on ne peut contrôler le destin. Je vous souhaite beaucoup de courage et n oubliez pas nous sommes des warriors. Vous verrez, vous rencontrerez votre moitié mais d abord pensez à vous.
Merci beaucoup pour votre gentil message de soutien!
Bonjour
je suis dans la mm situation que vous et je me sens perdue et trahie. Moi aussi, je lui ai dit à l’annonce de mon cancer que c’était avant le début du traitement qu’il fallait me quitter s’il ne se sentais pas de m’accompagner dans ce lourd combat. Notre relation allait mal depuis plus de 2 ans (sur 4 ans), on en a parlé, identifié et tenté de résoudre le problème, sans prendre les bonnes décisions, j’ai fait l’autruche … et en décembre 22, mes doutes se sont avérés fondés en mm temps que l’annonce de ma maladie. Amputée ds ma féminité, j’ignore comment réussir à trouver l’énergie et la positivité pour affronter ces 2 épreuves en mm temps 😢😔 la résilience ayant déjà été beaucoup sollicitée.
J’espère que vous ne lâchez pas face à la maladie. bon courage à vous…..
Bonjour Lise,
Nos parcours se ressemblent. A l’annonce de mon cancer en octobre 2021 j’ai laissé le choix à mon conjoint. Nous vivions ensemble depuis 2 ans en recomposition familiale. Il m’a promis ce soir là qu’il ne me lâcherait « jamais ». C’était excessif… En août 2022, il m’annonce que ce n’est plus possible, au téléphone, classe! Le cancer n’est pas la cause de ce genre de situation, il agi simplement en révélateur. Pendant mes lourds traitements j’ai continué à l’aider sur tous les fronts mais je devais bien constater que lui était au minimum. J’ai fait mes cartons et suis partie le plus calmement possible dans la fatigue de la radiothérapie. Quelques semaines plus tard, j’apprenais que l’une de mes amies les plus proches traînait chez moi. Aujourd’hui ils sont ensemble. Mais une chose est sûre je peux me regarder dans le miroir avec fierté car je suis debout, lui n’aurait pas supporté la moitié et encore moins seul, je le sais car je l’ai observé dans les coups durs, une victime. Quant à elle, je ne la considère plus comme une femme. Ma colère monte quand je constate la blessure qui a été infligée à ma fille qui s’est montrée si courageuse. J’ai tout fait pour la protéger mais elle a été témoin de toute cette lâcheté, de l’irresponsabilité de ces deux adultes censés l’aider dans cette epreuve de maladie de sa maman en pleine adolescence. Mes angoisses sont parfois terribles car j’ai été trahie de tous côtés, mon corps, l’homme qui devait m’offrir son épaule, celle que je croyais mon amie. Sidération…. Malgré tout j’ai la meilleure place, car je suis libre, libérée de ces 2 monstres et libre de conscience. J’ai été vraie. Le combat que j’ai mené a été rendu plus difficile et encore plus injuste, c’est tout et c’est beaucoup à la fois. Je puise ma force dans les yeux de mon enfant et je veux être un modèle pour elle. Car je n’ai rien choisi de tout ce qui m’est arrivé. On ne choisit pas ces choses là. La culpabilité n’a pas sa place. Et je me sens belle comme jamais…
Beaucoup de courage à toi, Céline
Bonjour Lise,
Nos parcours se ressemblent, moi avec 20 ans de mariage en prime et 2 enfants merveilleux. 3 semaines après l’annonce de mon cancer, il m’a trompée avec une collègue. J’ai bcp mieux géré le cancer que la tromperie et le mensonge. Le cancer est derrière moi, quant au reste … j’essaie de pardonner mais c’est dur …
Courage à vous !