Salut,

Je ne le nomme pas cancer, je n’ai pas peur du mot, mais je l’appelle « la glue » car il s’est incrusté sans invitation et mon but est de le foutre dehors, j’ai déjà dans mon bagage une spondylarthrite, un bouveret et je pense que cela suffit 🙂

En septembre 2017, je passe comme chaque année une mammo de surveillance suite à une première opération d’un adéno fibrome bénin j’avais 19 ans et un autre est revenu 10 ans après toujours bénin. Mon gynéco me dit que la tache de l’année précédente a bougé et il me demande un recontrôle… Le radiologue pas sympa du tout me reçoit froidement, lors de la première mammo il a regardé les résultats 2 secondes donc pour un recontrôle là ! Il fait un peu la gueule, alors que c’est moi qui ai peur…

Je passe la mammo, ça dure des plombes et il conclut en me disant voilà au-revoir (très glacial) je lui demande si c’est mauvais ? il me répond un oui bref très bref et je pars… Je prends RDV avec mon gynéco qui m’oriente sur tout le processus, IRM Biopsie etc… avec des gens super compétents et très humains.

Le résultat tombe Cancer hormono dépendant qui d’après le spécialiste en radiologie cancérologie est le plus « simple ». Je suis opérée en fin novembre, ma tumeur canalaire faisait 1cm, j’ai droit à une tumorectomie mes ganglions sont sains, pas de métastases oufff.

Suite à l’opération je fais 1 mois et demi de radiothérapie, je prends de la phytothérapie qui m’a beaucoup aidée pour les effets secondaires. Aujourd’hui je suis sous hormonothérapie pour cinq ans  avec de la phytothérapie pour contrer les effets secondaires.

Le 19 septembre presque un an après je passe un contrôle mammo, et ensuite reconstruction mammaire car il faut le dire, mon chirurgien a taillé large donc je ressemble au bossu de notre dame, je penche à droite 🙂

Mais je peux dire sans me mentir, que j’ai eu peur oui très peur, mais étrangement cette peur n’a duré que le jour de l’annonce, ensuite c’est la tristesse j’ai pleuré pendant deux jours et après la colère et celle-là elle m’a tenue, je me suis projetée dans le futur et je me suis dit que rien ne m’enlèverait le moral.

Mais je dois dire que je suis aussi très bien soutenue, j’ai ma fille chérie qui depuis le début est à mes côtés, se sentir entourée est aussi un plus au moral et je me sens chanceuse, oui et non je ne suis pas folle, car il faut le dire : avoir un cancer du sein en 2018 avec toutes les avancées thérapeutiques et entre guillemets plus sécurisant que dans les années 80.

Alors voilà pour moi aujourd’hui mon cancer est derrière et moi j’avance 🙂 🙂