Partagez votre vécu à votre manière, par un texte, une image, une vidéo !
« Témoigner procure du sens à sa propre existence et permet à d’autres d’en tirer avantage. »
Philippe Bataille, sociologue
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« Témoigner procure du sens à sa propre existence et permet à d’autres d’en tirer avantage. »
Philippe Bataille, sociologue
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Vacances fin juin 2018 au Baléares, je découvre une grosseur vers le haut sein gauche. À ce moment-là, je me dis que je ne peux rien faire et que de toute façon j’ai un rendez-vous pour une mammographie en rentrant. Alors pas de stress je suis en vacances.
Début Juillet rendez-vous mammo, on me dit que tout va bien, qu’il n’y a rien ! Alors je leur réponds que je ne sais pas si tout va bien, mais que j’ai une grosseur au sein qui n’a rien à faire là ! Étonné, on me fait une échographie, puis de nouveau une mammographie puis on reprend l’échographie. Tout cela pour me dire, on ne se fait pas de film mais scanner et biopsie en urgence ! Mdrrr Je savais déjà que j’avais ce cancer que j’ai appelé par la suite « la grippe »…
L’attente des résultats, mon généraliste me donne rendez-vous après le travail à 20h. Il me dit qu’il n’a pas une bonne nouvelle, je lui réponds « ne vous inquiétez pas docteur, vous allez m’annoncer que j’ai un cancer je le sais déjà, ce n’est pas grave, c’est comme si que vous n’annonciez que j’ai la grippe. Je vais la guérir cette méchante grippe.
Mon docteur m’a demandé « mais si le cancer n’est pas grave, qu’est ce qui est grave ? » Ce qui était grave pour moi, c’était comment l’annoncer à mes enfants qui ont déjà perdu leur papa et à mes parents qui ont perdu ma sœur décédée 5 ans auparavant d’un cancer du sein. Voilà pour moi à ce moment-là, le plus dur à vivre.
Une fois fait, tout se met en place, les examens nécessaires, scintigraphie et autres, je rencontre le chirurgien, opération prévue le 16 août 2018, il retire la tumeur puis 2 ganglions. La suite en septembre, chimio pour 6 mois. Les 6 premières chimios sont très agressives, je suis très fatiguée mais je trouve de l’énergie pour aller faire du sport ou aller courir de temps en temps.
Nouvelle étape, la perte des cheveux. Je découvre que je suis belle même sans cheveux, je souris, je suis étonnée, un mélange de rire et de larmes.
Changement de chimio, moins agressive, beaucoup moins fatiguée, de ce fait je continue le sport. J’ai toujours pensé que la vie est belle, même avec cette nouvelle épreuve, je souris à la vie. Je garde le sourire et surtout je ne me suis pas coupée du monde. Je sors avec mes collègues, elles sont géniales et mes amis très présents. Je vis seule, ma famille et mes enfants sont là. Je me sens vraiment soutenue.
Après la chimio, le 10 avril, il a fallu de nouveau opérer pour enlever la chaîne ganglionnaire car l’un des deux ganglions enlevés lors de la première opération était positif. Je fais des séances de kiné pour ne pas perdre de la mobilité au niveau de l’épaule et du bras. Tout se passe bien, je continue le sport, pour l instant je ne peux travailler que le bas du corps mais bientôt je pourrais travailler le haut. (sourire) Arrive l’étape radiothérapie, je commence le 21 mai. J’ai hâte…
Je me rends compte que je n’ai pas lutté, je n’ai pas mené de combat , j’ai accompagné la maladie, je l’ai entendue me donner son message et lui ai dit qu’elle pouvait partir, que je l’avais entendue.
Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas eu peur.
Je confirme ma demande de contact de l’auteur en transmettant mon prénom/pseudo, ainsi que mon adresse e-mail.
pas de doute ma belle ! c’est bien toi qui à écris ça ! bises