Le 3 octobre 2023, j’apprends que j’ai un cancer du sein  stade 1 infiltrant. Je ne suis pas surprise car la mammographie et l’échographie montraient auparavant une tâche dans le sein droit.

L’opération est programmée pour le 6 novembre mais une pneumonie m’a obligé à être hospitalisée du 21 au 27 octobre. Je ne peux pas être anesthésiée dans cet état-là.

Finalement je suis opérée le 8 décembre, date importante pour moi. L’opération se passe bien mais le réveil est difficile car je ne respire pas tout de suite lorsque j’ai été désintubée. Je me réveille en réanimation où je reste 24 heures puis 24h en gynécologie.

Le 13 décembre, l’infirmière libérale m’ôte le redon. J’hurle de douleur. Au bout du 2e essai, le redon se casse en 2. Comme une partie de 7 cm reste dans mon sein, je me retrouve aux urgences, où après 3 h d’attente et m’avoir occultée, l’externe décide de me renvoyer chez mes parents chez qui je suis en convalescence car elle pense qu’aucun redon n’est resté dans mon sein. 

Le lendemain, je retourne en gynécologie avec la partie visible du redon. L’infirmière pansement, après l’avoir observé, demande l’intervention de l’interne qui a assisté la professeure dans l’opération initiale. Au vue du redon, elle m’informe qu’un morceau de redon est bien resté dans mon sein et que je dois me faire réopérer sous anesthésie générale. Sur le moment je suis bouleversée et en colère, mais j’ai finalement accepté d’aller au bloc sereinement.

Au réveil tout va bien. Je rentre chez moi le soir. Mais une inflammation puis une infection apparaissent 4 jours plus tard occasionnant un trou important à l’intersection des 3 cicatrices autour du mamelon.

Aujourd’hui grâce aux antibiotiques et aux soins infirmiers 2 fois par jour, tout commence à rentrer dans l’ordre, un trou à l’intersection de 3 cicatrices est encore  méché sous un pansement changé 2 fois par jour.

Le 4 janvier prochain, je vais revoir la professeure qui m’a opérée pour la suite des soins : radiothérapie puis hormonothérapie. Tout sera décalé en attendant la cicatrisation de mon sein.

J’avais à cœur de vous partager le parcours chaotique des débuts de ce cancer du sein. Espérons que la suite sera plus clémente.