En 1999, je sentais une petite boule à l’aine droite, et lors de ma visite à la médecine du travail, le médecin me conseilla d’en parler à mon médecin traitant. Ce que je fis quelques jours plus tard

Lors de la consultation, après palpation, il décida de m’envoyer à la clinique de ma commune pour me le faire enlever, ce qui fut fait en fin d’année.

Je revis mon médecin suite à l’ablation du dit ganglion. Au vu du résultat d’analyses qu’il a reçu, il m’envoya voir un hématologue au CHU Clémenceau à Caen. Là aussi, il se chargea de prendre rendez-vous.

Je vis donc l’hématologue quelques jours plus tard, pour une 1ère consultation, durant laquelle il m’annonça qu’il voulait m’hospitaliser une journée pour faire différents examens. Prise de sang, scanner thoraco-abdominal, biopsie

Ceci fut réalisé de mémoire 3 semaines plus tard

Suite à ces différends je le revis en avril 2000, où il me dit que résultats prise de sang et biopsie RAS

Par le scanner  vous avez plein de ganglions au niveau abdominal et une tâche derrière le coeur on ne sait pas encore ce que c’est.

Et là il me sort : » Bon, Monsieur ! je veux vous revoir en juillet avec scanner et prise de sang ! S’il n’y a pas d’évolution je vous verrai tous les 6 mois avec scanner et prise de sang.  si ça évolue ce sera chimio, voire chimio en urgence ! »

Boom le coup de massue ( je précise que mon père était présent lors de ces visites). Heureusement que j’étais assis j’en serais tombé, mes jambes se sont mises à trembler.

Pendant 5 ans je fut suivi tous les 6 mois avec scanner et prise de sang pendant lesquels ma maladie n’a pas bougé. Jusqu’au scanner de juin 2005 où là patatra, le couperet tombe. La maladie a évolué faut vous faire de la chimio (mon père avait déménagé j’était donc tout seul)

Je sortis avec ordonnance pour pose d’un porte-à -cath et une pour un E.C.G, qui fut réalisé début juillet 2005

Le protocole de traitement c’était 6 séances pleines (poche de sérum physiologique, poche d’anticorps, et poches de chimio) + 3 séances supplémentaires où je n’avais plus que les poches de sérum physiologique, et poche d’anticorps

Pour la 1ère séance, je fut hospitalisé 2 jours et une nuit, pour vérifier comment j’allais réagir au traitement.

Tout s’est très bien passé, je fus moi-même rassuré, quand je pris un peu d’eau quand ils ont commencé à mettre la chimiothérapie, je n’ai eu aucun vomissement ou nausée

Quel soulagement

De plus, lors de la consultation m’annonçant la mauvaise nouvelle, mon hémato, me rassura fortement qu’au niveau alimentation il n’y aurait aucun soucis(mauvais souvenirs avec ma mère qui quelques 20 ans au précédent, elle ne pouvait rien garder)

Mes séances eurent lieu le vendredi toutes les 3 semaines convoqué pour 8h et ressortais vers 18h; et effectivement niveau alimentation, je fis comme d’habitude, et parfois même un peu plus gourmand.
Le seul effet secondaire que j’ai eu c’est la chute des cheveux à peine une semaine avant la 2ème séance. Et un peu de fatigue les week-ends qui suivaient mes séances.

Je revis mon hémato après le traitement en janvier 2006

Là, il m’annonça que le traitement avait bien fonctionné, et que j’étais autorisé à reprendre le boulot (je le repris en avril à m-temps thérapeutique) entre temps mon père tomba quasiment en même temps que moi lui aussi malade (cancer du duodénum si je me souviens bien) mais lui perdit la bataille quelques jours avant ma reprise;

Je continuai à être suivi tous les 6 mois avec scanner et prise de sang, puis tous les ans, pour finir tous les 3 ans

Et lors de ma visite avec le chef du service hématologie juin ou juillet 2019, ce dernier m’annonça que j’étais en rémission totale. J’avais gagné contre ce satané crabe. Dans un courrier adressé à mon médecin traitant, il lui conseilla de continuer à me suivre en cas de nouvelle évolution. J’ai donc régulièrement de prises de sang à effectuer et des scanners à faire à peu près 1/an.

Voilà mon histoire avec le cancer.


J’ajoute que lors de mon traitement, j’appelais mon père et mes frères pour les rassurer, ce n’est pas la maladie qui me sapait le moral. Je n’ai aucun mauvais souvenir de cette période, mis à part l’annonce en juin 2005

Preuve que quand on a le moral c’est déjà un bon début