Un soir du 14 mars, sous la douche, je découvre une grosseur au niveau de mon sein gauche. Elle est perceptible sous la peau, simplement au toucher. Le lendemain, je prends immédiatement rendez-vous chez mon médecin, que j’obtiens pour le 21 mars.

Tout s’enchaîne ensuite : échographie et mammographie le 27 mars, puis une biopsie proposée pour le 3 avril. L’attente des résultats est angoissante… Et le 15 avril, le diagnostic tombe : un lymphome B à grandes cellules.

Les choses s’accélèrent alors. Je suis prise en charge par un oncologue, de nouveaux examens sont réalisés. Le 14 mai, il m’annonce qu’il s’agit d’une forme agressive, avec une évolution rapide. À ce titre, il ne souhaite pas de traitement local uniquement.

Le verdict : un lymphome B à grandes cellules, stade 1, localisé au sein droit. Un cas rare, très rare — cela concerne 1 personne sur 100 000.

Un protocole est mis en place : 4 cures de chimiothérapie, suivies de radiothérapie.
Ma première chimio a eu lieu dans la nuit du 16 au 17 mai, la deuxième le 5 juin, la troisième est prévue le 26 juin, et la dernière, si tout se passe bien, le 17 juillet.

À tout cela s’ajoute une contrainte importante : je vis avec un handicap depuis l’enfance. À l’âge de 2 ans, j’ai développé une ostéomyélite qui a nécessité de multiples interventions chirurgicales tout au long de mon enfance et de mon adolescence, dans l’espoir de sauver ma jambe droite. À 19 ans, l’amputation a été inévitable. Aujourd’hui, à 53 ans, je tiens bon.

Ce témoignage, je le partage pour dire que même dans la tempête, on peut rester debout. Pas sans peur, pas sans fatigue, mais avec la volonté de se battre. Et si mon histoire peut résonner, aider ou réconforter, alors elle aura encore plus de sens.

Sadia H.