Je suis très heureuse de vous annoncer la publication de mon journal de bord « Mon nibard vs crabevador »

Ce journal, je l’ai d’abord écrit pour moi, il a été un fidèle compagnon pendant ces longs mois de traitements. Il m’a accompagnée à l’hôpital, en week-end end, dans les bons et les mauvais moments. Il a été mon exutoire, il m’a permis de poser mes maux, mes doutes, mes joies, mes peines…

Très vite, j’ai eu envie de le partager. Le partager pour aider d’autres femmes à surmonter l’épreuve du K, pour qu’elles puissent se retrouver dans mes mots, pour leur donner l’envie de se battre.

Au fil des semaines, des mois, au gré des discussions, des rencontres, il m’a semblé également une nécessité de le partager pour sensibiliser et informer, car le cancer du sein est bien trop souvent banalisé.

Combien de fois ai-je entendu « c’est pas grave, un cancer du sein ça se soigne bien ».

Non ! Il ne se soigne pas toujours. Malheureusement de nombreuses femmes en décèdent encore régulièrement ou doivent apprendre à vivre avec un cancer métastasé et des traitements à vie. Et pour celles, comme moi, qui ont la chance de guérir, c’est au prix de bien des souffrances.

Plus j’avançais dans mes traitements, plus je me rendais compte, qu’hormis mon compagnon, les personnes autour de moi étaient loin, très loin d’imaginer ce que je vivais physiquement et moralement.

Pendant un moment, je me suis même mis à les détester, à détester tous les « non cancéreux » qui ne mesuraient pas leur chance de pouvoir vivre normalement. Il m’était devenu difficile d’écouter leurs « petits bobos » ou « petits tracas » du quotidien, alors que moi j’essayais tant bien que mal de dissimuler mes souffrances pour vivre le plus normalement possible.

Alors, j’ai eu envie de partager ce journal pour crier au monde entier « voilà, c’est ça un cancer ! »

Certains auront envie d’oublier au plus vite cette phase de leur vie et je peux le comprendre.

Pour ma part je n’ai pas envie de la mettre de côté, certes il y a eu des moments difficiles et il y en aura encore… mais cette épreuve m’a permis de me redécouvrir.

crabevador1
crabevador2