Il y a d’abord la stupeur, la peur, le déni, la colère au départ.Puis il y a la souffrance, les effets secondaires avec les opérations et les traitements, l’envie de vivre, la fatigue, la déchéance du corps, le désespoir, l’espoir, la détresse psychologique.

Et ça s’arrête, on se dit c’est fini, je vais retrouver la vraie vie, et ce n’est pas comme on croit, on fait le bilan, le corps est dévasté, on fait le bilan, on prend de grandes décisions, on est perdue , on n’est plus la même personne et on se réapprend avec difficulté.

C’est l’abattement, la fatigue qui nous suit toujours, on se retrouve très seule. Et il y a ces contrôles stressants à chaque fois. Le temps semble si long pour se retrouver physiquement et moralement.

Et puis un jour, tout doucement à pas feutrés vient la résilience, on n’y croyait plus.

On n’arrête de se battre contre soi-même, on s’écoute, on se félicite, on regarde ce corps, ce ventre coupé, boursouflé, abîmé et on le trouve beau, on le regarde avec douceur, avec bienveillance.

C’est notre histoire qui y est dessinée et elle est belle pleine de courage, pleine de force  On y est arrivée.

Alors les filles accrochez-vous,Pour moi il a fallu presque 2 ans pour y arriver.

Aujourd’hui je me suis regardée dans le miroir avec mes 8 kg de plus, avec mon ventre abîmé, j’ai suivi la cicatrice qui reste rouge du bout du doigt, j’ai observé les faux plis laissés par l’opération et je me suis trouvée belle.

Puis cet après midi j’ai nagé 2 h ( 4 km ) et j’étais fière,  il y a 15 mois j’arrivais juste à marcher 1 h sur du plat et pas trop vite. Et je me suis dit : j’ai enfin compris le sens de résilience, je pensais ne jamais y arriver.

J’avais besoin de partager ça avec vous.