1er janvier 2013 et ses bonnes résolutions.  Parmi elles, passer cette foutue mammo dont l’invitation traîne depuis longtemps. Bonne idée en fait. Mi janvier, le diagnostic tombe : carcimone infiltrant dans le sein gauche, le cancer quoi.

Curieusement je ne m’effondre pas. Et le monde autour de moi non plus. Une publicité trotte dans ma tête : une patiente va voir son médecin, il lui annonce qu’elle a un cancer. Elle rit et lui répond : un cancer ? Vous m’avez fait peur. J’ai cru que c’était quelque chose de grave ! ». Ce spot publicitaire ne passe plus à la télé,  dommage.

Moi, j’ai pris cette épreuve comme une nouvelle étape dans ma vie. J’ai mis mes affaires en ordre, prévenu famille,  amis, voisins, et j’ai bien fait. Certes, chez certains, je voyais la peur dans leurs yeux, mais je les rassurais. Ce n’était pas grave. Du coup, la vie a continué. « Presque » normalement.

Et puis, il y avait Saint Louis. Le charme de ce vieil hôpital, de son cloître, le trajet pour y aller. Il faisait froid cette année-là.  Les rives du canal Saint Martin étaient recouvertes de neige. Un vrai plaisir des yeux, au moins à  l’aller car au retour, ben… Je dormais.

C’est vrai qu’on est fatiguée, qu’on a rapidement la boule à zéro et tout ce qui va avec. Mais autour de nous  la vie est belle. Alors, il faut en profiter. Sans se poser de questions, sans perdre son temps sur les sites médicaux d’Internet. Ils font voir la vie en noire alors qu’à ce moment là, il faut la voir en rose !