Il y a presque 2 ans, je me suis aperçue d’une petite grosseur sur le sein gauche. C’était un peu avant Noël, et les préparatifs battaient leur plein, alors je n’ai rien dit à mes proches. Mais dès le début du mois de janvier, j’ai contacté le centre de radiologie pour passer une mammographie et échographie, ainsi qu’un rendez-vous avec la gynéco.

L’échographie a confirmé qu’il y avait un nodule de petite taille. Après une biopsie, le couperet m’est tombé dessus lorsque ma gynéco m’a annoncé que c’était cancéreux, de niveau 3. Qu’il faudrait l’enlever le plus rapidement possible, et démarrer la chimiothérapie, puis continuer avec la radiothérapie.

C’était l’effondrement total, comment l’annoncer à mes enfants ?  Mon mari était déjà dans la confidence, et très peiné pour moi. Puis, grâce à lui, ainsi qu’à mes enfants, j’ai dû avoir le courage d’affronter ce monstre qui était en moi.

Le retrait du nodule s’est bien passé, puis les séances de chimiothérapie ont commencé. Et là, je vais de surprise en surprise, car je commence rapidement à perdre mes cheveux, mes poils. Les protocoles de chimiothérapie ont été assez supportables, hormis une très grosse fatigue, quelques nausées en début de soins, une perte de vitalité et de forces.

12 séances espacées de 3 semaines chacune. La radiothérapie a débuté peu de temps après la fin de la chimiothérapie. 33 séances 5 jours par semaine. Les séances se sont très bien passées, pas de brûlures, seulement quelques rougeurs à l’endroit d’exposition des rayons.

Cette année 2022 a été une année entre parenthèse, j’avais hâte qu’elle se termine pour pouvoir renaître et vivre ma vie normalement. Aujourd’hui, je vais bien, plus de symptômes. Je n’ai pas retrouvé intégralement ma force, mais j’essaie de bouger assez régulièrement.

Après les traitements, il faut faire un peu de sport, marcher, nager, bref stimuler son corps. Ceci pourra éviter les risques de récidive.

Ce que j’ai eu du mal à supporter tout au long de mes traitements était la chambre implantable posée pour les injections de chimiothérapie.

Ce n’était pas le côté esthétique qui me gênait le plus, mais j’avais surtout peur de recevoir un choc et que le dispositif sorte de son logement (le cathéter relié à la veine menant au coeur). J’ai donc décidé, en ce début d’année, de le faire enlever, et je me sens beaucoup mieux depuis.

Maintenant, je vis normalement, on a repris nos voyages avec mon mari. Je ne pense pas à la récidive, et je me dis que ces très mauvais moments passés sont bien derrière moi.

J’ai confiance en la médecine, et remercie tous les soignants qui m’ont aidée pour cette lourde prise en charge, tout au long du processus.