Océane, 25 ans.

La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Elle est souvent semée d’embûches et de difficiles épreuves.

En 2019 on me diagnostique une tumeur cérébrale grâce à une crise d’épilepsie. Je suis emmenée d’urgence à l’hôpital et l’opération se fait assez vite. On ne peut pas tout enlever car elle est située trop proche de la motricité, je suis jeune et pour une bonne qualité de vie il est préférable de ne pas aller trop loin. Résultat du laboratoire, c’est un astrocytome de grade 2 qui est bénin. J’ai un traitement anti-épileptique à prendre par précaution pendant deux ans.


Trois ans passent, je fais mes IRM de contrôle et rien à signaler. Avec mon chéri on décide d’avoir un bébé et je tombe enceinte assez rapidement pour notre plus grand bonheur. Je suis à mon troisième mois de grossesse et je recommence les crises d’épilepsie. Je vais voir mon médecin et j’ai un nouveau traitement à prendre. Étant enceinte je ne peux pas faire d’IRM car ce n’est pas bon pour le bébé. J’attends alors mon accouchement pour pouvoir passer mon examen et malheureusement il se révèle une récidive de la première tumeur.

On me programme la date d’opération qui se fera dans un mois. Je ne suis pas stressée par rapport à l’opération car rien ne se fait dans l’urgence comme la première fois, j’ai le temps de me préparer mentalement mais une chose était sûre c’est que le après sera différent car j’ai mon petit bout de 3 mois…

Mais je n’ai pas le choix, je suis obligée de penser à moi et à ma santé car sinon comment je vais bien pouvoir m’occuper de mon fils ?

L’opération se passe bien mais j’ai une hémiparésie du côté droit, c’est-à-dire que j’ai beaucoup de difficulté à bouger mon bras et ma jambe, c’était une vraie souffrance par rapport à mon fils car je ne pouvais pas m’occuper de lui… mais après 1 mois de rééducation c’est revenu à la normale, avec toujours une petite faiblesse dans le bras.

Après 1 mois je reçois les analyses, ma tumeur est entrain de muter en grade 3… Ce qui veut dire que ça devient malin. On m’annonce donc que je vais devoir suivre des traitements. J’ai 30 séances de radiothérapie à faire et ensuite 12 cycles de chimiothérapie, dans ma tête c’est le vide et à ce moment-là je ne réalisais pas du tout que j’allais passer une année très compliquée… La perte des cheveux, l’anxiété, la fatigue++, les nausées et vomissements…

Une année s’est écoulée, ça fait 1 mois que j’ai terminé la chimio et c’est un soulagement. Les résultats sont bons, tout est stable, j’espère pour le plus longtemps possible.

Et je sais que le plus dur est derrière moi, mais je n’ai pas pensé à l’après… C’est très compliqué mentalement, plus que je ne l’avais imaginé. J’angoisse à chaque IRM. Mais je ne lâcherai pas ! Surtout pas après toutes ces épreuves passées ! Je me bats pour moi, pour ma famille, pour mes amis, pour mon chéri, pour la vie et SURTOUT pour mon fils qui est ma raison de vivre et qui m’a donné toute cette force jusqu’à maintenant. Merci mon fils ❤️