En 2021 j’ai découvert une bosse dans mon cou.

Après 6 mois en attente pour faire une échographie de la thyroïde, on remarque alors que c’est un nodule de plus de 3 cm de diamètre presque 4 cm. Pour ne pas prendre de chance, en attente pour voir un médecin en ORL. 1 an après je reçois mon rendez-vous pour me faire dire qu’une biopsie était nécéssaire. 6 mois environ plus tard je reçois ma biopsie. Ce fût un long parcours pour découvrir que j’avais un cancer de la thyroïde à 28 ans et que je devrais me faire opérer pour enlever le côté droit de ma thyroïde.

2 semaines après mon diagnostic, je fus opérée le 14 juillet 2023.

Avec beaucoup de mal avec le stress, la discrimination au travail, mes hormones à l’envers et mon sommeil difficile, 5 mois après, je dois me faire opérer une autre fois pour le côté gauche. Malheureusement ils n’ont pas réussi à tout enlever.  Le 15 novembre, je fus opérée et aujourd’hui j’attends encore pour mon traitement à iode radioactif afin d’être sûr d’être sauvée de ce cancer.

Cette année a été très difficile à cause de ma santé, de mon travail que j’ai du quitter à ma dernière opération pour des raisons qui me surprennent encore et parce que je dois prendre soin de ma jeune fille de 19 mois en étant épuisée de tout. Heureusement, bien entourée de mon conjoint, de ma famille et de mes amis.

Mes médicaments n’étant toujours pas ajustés et étant en dépression, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter, qu’après le traitement à Iode radioactif, le cancer ne soit toujours pas détruit.  Je comprends mon entourage qui veut me rassurer, mais j’ai l’impression que l’on banalise mes émotions face à cette situation, car c’est un cancer avec habituellement un bon pronostic, que je n’aurais pas pu avoir mieux comme cancer.

Oui d’accord, mais ça reste un cancer avec tous les risques qui s’en suivent !

À 19 ans, j’ai perdu ma mère d’un cancer du sein. Elle aussi on lui disait de pas s’inquiéter, que de nos jours ça s’enlevait facilement. Après 2 ans et demi de combat, elle est décédée de ce cancer âgé de 46 ans. Je ne cesse de penser à elle, du combat qu’elle a mené et je me demande si elle est fière de moi aujourd’hui, car malgré mes peurs, ma fatigue et mes angoisses, je combats la tête haute et je reste forte pour ceux qui m’aime et que j’aime plus que tout et pour moi.

J’espère avoir encore de nombreuses années et de pouvoir voir ma fille grandir et s’accomplir. Je reste forte !