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« Témoigner procure du sens à sa propre existence et permet à d’autres d’en tirer avantage. »
Philippe Bataille, sociologue
Je me suis fait voler mon sourire, mon entrain et ma joie de vivre.Une pluie de larmes me réveille le matin. Je me lève sans le plaisir d’accueillir une nouvelle journée. J’énumère mes bobos avec fatalité. Une envie de dormir s’accapare de mon corps le midi. Je traine ma carcasse cabossée tout le long de la journée. J’essaie pourtant de me secouer mais sans succès. Un désir de mourir me glace à minuit. Mes nuits ne sont pas magnifiques, elles sont même très chaotiques. Des idées noires viennent me voir. Les angoisses et les frayeurs me donnent des sueurs et de sérieux coups dans le coeur. Je ne sais pas quoi faire pour stopper cette machine infernale, je me sens complètement impuissante face à ma dégringolade qui semble être programmée. Je veux croire qu’elle est provisoire, que c’est bien elle, l’hormonothérapie, la responsable de tout ce bazar. Peut-être qu’avec quelques mois d’adaptation, je verrai une amélioration… Mais si ce n’est pas vrai ? Si ce n’est pas elle qui me cause tout ça ? Si c’est seulement moi qui me mets dans cet état ? Est-ce que je ne prends pas un risque à laisser s’installer ce mal-être en moi? Est-ce le signe que je suis en train de baisser les bras ? Est-ce le début d’une dépression post-traitement qui n’aurait rien trouvé de mieux que de venir me rendre visite dès maintenant ? Est-ce que je m’écoute trop à prendre soin de mes bobos ? Est-ce que je suis affaiblie au point de ne plus pouvoir agir sur mon esprit ?
Je ne comprends pas, je n’ai pas de véritable raison, aucune explication, mais cette déprime est bien entrée dans ma maison.Je prends le temps d’observer mon noyau d’amour pour m’assurer que ce n’est pas lui qui me joue un tour. Mais tout va bien de ce côté-là, je ne vois rien qui pourrait me causer ces tracas. Mon grand garçon respire à pleins poumons, Ma petite chouquette vient de prendre deux centimètres, Mon amoureux est fatigué mais très joyeux, Ma silhouette légèrement affinée retrouve le plaisir de s’habiller. En dehors de quelques soucis administratifs, il n’y a rien pour me redresser les tifs. Et pourtant, mon corps se remplit de larmes tel un nuage qui se prépare à l’orage. Mon coeur se sert à outrance au rythme d’une mauvaise danse. Mon squelette semble avoir disparu pour laisser place à un corps de limace. Ma peau n’est pas poudrée, elle est pâle, à peine rosée. Je ne me reconnais ni de l’intérieur, ni de l’extérieur et cela me fait peur. J’ai conscience que tout cela est bien dur, mais il s’agit là de ma réalité. La déprime s’est envahie de moi. elle n’a pas eu peur du crabe celle-là. Je croise les doigts pour qu’elle se barre, qu’elle nous lâche, moi et mon « nibard ». Je fais quelques prières en me demandant bien à quoi cela sert. Mais comme j’ai égaré ma combattivité, c’est le seul truc que j’ai trouvé pour continuer à espérer.
Oui, malgré mon état qui ne fait pas envie décrit ainsi, je continue à espérer, à croire au jour meilleur qui bientôt va arriver.J’essaie, comme je le peux, de me concentrer sur les petits bonheurs à venir, mais même ça, la déprime vient les salir : Mon grand garçon prépare sa rentrée : Pffff, c’est trop dur, il va me manquer, Les vacances en famille arrivent d’ici quelques jours : Pfffff, il faut faire des valises, c’est lourd, La chimio est presque terminée : Pffff, c’est seulement une autre étape de passée, pas de quoi s’emballer. Et puis, si c’est pour avoir une déprime en prime, franchement, il faudrait peut-être arrêter de s’acharner. Moi qui ai pour habitude de voir le bon côté des choses, moi qui croyais que c’était une qualité innée que quiconque ne pourrait m’arracher. Je me suis trompée, elle s’est envolée pour laisser place à une vision découragée, parfois même enragée. Dans quelques jours, c’est mon avant-dernière chimio. Je vais avoir l’occasion de rencontrer l’oncologue qui m’administre ces produits chimiques censés me sauver. J’espère qu’il sera en forme et à l’écoute le monsieur, car je ne vais pas lui épargner mon chagrin. Et si, comme à son habitude, il me répond qu’il ne peut rien pour moi, que c’est comme ça, que parfois ça arrive… ou pas, mais qu’au moins le cancer n’est plus là, je crois que je lui vole dans les plumes à cette poule mouillée qui ne veut pas s’impliquer. J’ai besoin d’avoir des réponses. J’ai besoin qu’il me dise clairement si l’hormonothérapie est la cause de mes soucis ou si je dois vite aller voir un Psy.
J’ai besoin d’un plan d’action orienté solutions. Je désire plus que tout au monde vivre le plus longtemps possible, remporter le concours de beaux nichons en vieille maison, mais pas question que ce soit en mode dépression.Je ne peux pas rester comme ça, je ne veux pas vivre avec ça en moi. Si ma déprime est provisoire et que je peux garder espoir, alors pas de souci, je veux bien accepter d’être ainsi. Mais si cela doit durer, je dis « non merci ».
Bonjour,
J’ai déclaré un cancer du sein en mars 2017 après la chimio, les rayons et l’opération j’ai démarré une hormonothérapie. Ce petit cachet est redoutable douleurs, fatigue, énormément de bouffée de chaleur, insomnies…mais je lâche rien et j’essais de ne pas me laisser envahir d’idées noires mais c’est pas toujours facile . Il y avait avant le cancer et il y a maintenant et on a pas le choix . On a la chance d’être en vie alors il faut profiter nous sommes des guerrières. En espèrent que vous retrouviez votre joie de vivre .
Bien cordialement
Christine
Bonjour
Ayant eut un cancer du sein et un curage axillaire j’ai eut 12 séances de chimiothérapie et 31 séance de rayons , suite à cela ont me prescrit un cachet d,hormonothérapie je l’ai pris 8 mois effet secondaire effroyable, douleurs articulaire, insomnies , crises d’angoisse, perte de cheveux, j’ai etez obligé d’arrêter ,et la sa va mieux ,bon courage à vous
Je suis passée par là il y a 10 ans comme je l ai mis sur Facebook si vous avez besoin de discuter vous pouvez m envoyer un mail
J habite dans l herault
Sincèrement merci du fond du coeur pour votre ..j aurai pu ecrire exactement ces lignes..Cela fait trois ans que je subis les rdv ,les bons comme les mauvais résultats..et au final la dépression est en.train de s installer incidieusement…et comme vous je ne comprends pas ce qui m arrive et mon entourage est totalement impuissant..sachez que je vous soutiens de tout mon.coeur et que comme vous je prie de tout mon coeur pour que cela cesse…Vraiment couragd..une soeur de combat qui comprend tellement ce que vous traversé…
Courage
Votre dépression passera avec votre rémission. Les traitements sont longs, fatiguants et démoralisants mais dites vous que ce n’est qu’un passage obligé vers la remission
Je suis passée par la 3 fois dont une leucémie pour laquelle j’ai dû être greffée et ou j’ai failli perdre la vie car j’ai eu beaucoup de complications’ mais aujourd’hui je suis là et beaucoup n’ont pas cette chance. Je suis passée aussi par cette période de dépression, j’avais pas mal maigri car je n’avais plus d’appétit , j’ai du me faire violence pour aller mieux
il faut une grande force de caractère et être bien entourée.
Courage encore une fois ?
Je vous comprends totalement soeur de combat entre les controles les traitements l attente…….. La solitude face a nos doutes mais aussi face aux autres qui nous disent tu as bonne mine heinnn et vous vous etes enahis de doutes et de tout ca je vous embrasses
Bonjour
Moi aussi j aurais pu écrire exactement la même histoire par contre un conseil il faut absolument rester soudée avec votre famille moi le cancer et la dépression m a tout volé divorce seule avec des jumeaux mais sachez qu’à l heure d aujourd’hui j ai retrouvé un sourire sur mon visage bien différent de celui du avant mais nous sommes des guerrières
Bon courage et surtout continuez de parler c est la meilleure des thérapies et parfois à des spécialistes tel que les psychologues ou association spécialisée
bonsoir
Je vis exactement la même chose, je n’ai pas vécu cela en 2008 pour le 1er cancer du sein. Mais en avril 2019 lorsque l’on m’annonce que je dois subir une mastectomie tout s’effondre autour de moi et je n’arrive pas a remonter la pente pourtant je suis suivis par une psy et très entourée par la famille, surtout ma fille mais malgré tout cela j’ai vraiment des id »es noires. Et je reprends votre phrase « Mais si cela doit durer, je dis « non merci ». »
Bonsoir,
votre texte me touche profondément je ne suis pas atteinte dans ma propre chair par cette fichu maladie mais apres 8ans de lutte contre se crabe qui avais envahi le corps de mon fils de 3 ans le voila qu il reviens il s attaque cette fois a ma mère. un cancer du sein les gens nous disent ohhh mais t inquiete sa se soigne sa maintenant et puis ils tournent les talons comme si on allez avoir a faire fasse a une petite gripette.
je ne suis pas d accord avec la phrase « se qui ne nous tue pas nous rends plus fort ». non faux faux et archi faux le cancer de mon fils ma brisé, 1an que le cancer ne faisais plus partie intégrante de nos vies (enfin si on oubli les effets secondaires) et le voila denouveau qu il revient marre que le cancer essai de me voler se que j aimes. je ne sais pas si c est le cancer de mon fils qui ma rendu si Chamallows mais j ai du mal a sourire j ai pourtant se sourire de façade mais il est vite ranger au placard par ses grosses larmes. ma mere a toujours etais mon pilier toujours souriante magres les coup dur toujours optimiste. aujourd’hui je ne la reconnais plus et je ne parle pas de physiquement oh non mais je cherche dans ses yeux ma maman d avant l annonce. je veux qu elle se batte et j ai l impression qu elle baisse les bras avant meme d avoir commencé a se battre. ma mere m’a tout appris sauf a vivre sans elle. je ne suis pas prete je veux qu elle revienne qu elle se batte et que l on puisse rire encore au eclats.
Bonjour et merci infiniment pour ce partage.
J’en suis à mon 3eme mois de prise d’hormonotherapie et je me retrouve parfaitement dans ce que vous décrivez.
Cela m’a fait beaucoup de bien de vous lire… Et beaucoup pleurer aussi mais ça c’est presque devenu quotidien. J’oscille entre joie (c’est ma nature) et larmes et découragement (ça c’est le traitement).
C’est très dur surtout quand on ne nous a pas donné le manuel, ni même réellement alerté de ces gros coups au moral du fait de l’hormonotherapie. Dieu que je m’en suis posé des questions et adressé des reproches !!!
Ma kiné m’a conseillé d’en discuter avec ma radiothérapeute : DES SOLUTIONS EXISTENT (prise du cachet en 2 fois dans la journée OU essaie d’un générique OU éventuellement recalcule de la dose prescrite par les médecins pour voir si une dose plus petite est envisageable pour limiter les effets secondaires sans diminuer l’efficacité).
Ma kiné m’a dit que cela avait été très concluant chez certaines de ses patientes alors je n’ai pas hésité une seconde et j’ai écrit à ma radiothérapeute… Affaire à suivre.
Bon courage à toutes et à tous ??
Une copine K-fighteuse, 28 ans ??