Je lis régulièrement vos messages. Très souvent, nous exposons notre problème puis plus rien sur la suite des soins, l’évolution de la maladie, la guérison.

Je propose qu’on se donne des nouvelles car j’aimerais savoir si vous allez mieux, si les soins continus.

Dans cette optique, je souhaite vous donner de mes nouvelles.

Découverte de la maladie en décembre 2023, je suis atteinte d’un carcinome épidermoïde vaginal interne métastasé ovaire, ganglions lymphatiques, péritoine, foie et poumon – 170 femmes atteintes chaque année par cette lésion. La mienne est interne, là-dessus je n’ai pas de chiffre. Mais seulement 1% ont la chance de s’en sortir. C’est dire s’il est rare.

Je devrais déjà ne plus vous écrire car je suis condamnée par la médecine.

Mon parcours de soin : chimiothérapie, commencée le 6 février 2024, pour 6 mois donc 9 séances. J’ai fait la 8e cette semaine. Je suis très fatiguée et je suis sous patch de morphine pour soulager les douleurs de la chimiothérapie et de la piqûre pour relancer la fabrication de globules blancs car je suis toujours limite au point d’avoir dû repousser d’une semaine la 3e et 7e chimio.

Résultat Tepscan au bout de 3 chimios : les métastases ont diminué de moitié en général.

Résultat Tepscan au bout de 6 chimios : plus rien au poumon, au foie. Ganglions lymphatiques en partie disparus et l’autre partie en voie de disparition. Idem péritoine. Seul l’ovaire n’a pas bougé. On ne voit plus le cancer primaire au Tepscan ( c’est plus avec l’IRM de la fin août que nous pourrons le confirmer).

Je réponds donc plutôt bien à cette chimio qui comprend 3 composants. Il est donc prévu un nouveau protocole, ce qui n’était pas initialement le cas.

Pour la suite des événements, il est déjà organisé une radiothérapie sur toutes les anciennes tumeurs et celles encore présentes – donc tout le ventre, ce qui est appelé « la raquette » par le corps médical – à raison de 5 séances par semaine pendant 5 semaines. Puis une curiethérapie où je serai allongée pendant 3 jours sans bouger. On m’aura anesthésiée pour la pose de l’appareil dans le vagin qui comprend des aiguilles. Le but est de bombarder le cancer primaire.

Puis contrôle fin novembre.

Je reviendrai, alors, vers vous pour vous donner de mes nouvelles.

Bon courage à toutes et tous.

On se serre les coudes et on avance. Certains jours, désespérée. D’autres où on casserait bien tout et encore ceux où on se dit que bien sûr on va s’en sortir.

En attendant, à chaque événement de la vie, je pense que c’est peut-être la dernière fois que je le vis…